Analyse par Elisabeth Hardouin-Fugier du rapport tauromachie immatérielle
INSCRIPTION DE LA TAUROMACHIE
AU PATRIMOINE IMMATERIEL CULTUREL DE LA France
Analyse du rapport d’inscription par Elisabeth HARDOUIN-FUGIER
5 Juin 2011
Ce texte vise :
1- à fournir les phrases, entre guillemets, situées dans le texte du RAPPORT, désignées par leur page (en chiffres romains: IV) et leur ligne dans la page (IV, 10) de façon indicative. (la transcription transforme parfois des alinéas.)
Nous donnons la parole à quelques journalistes qui s’expriment contre une décision prise au rebours des principes élémentaires de la démocratie.
I- LA CORRIDA MAGNIFIÉE
A- UN RAPPORT POÉTIQUE
B- AUTOUR DE LA CORRIDA
Dans le RAPPORT, l’aficion justifie la corrida par sa bienfaisante influence, sur la culture, l’art et l’écologie.
1- « HAUTE CULTURE » (X,13)
Que le « taureau figure sur de nombreuses oeuvres d’art » (VIII, 4) , parfois très anciens est évident, que la corrida ait inspiré des sujets à la « haute culture » (X, 12) est certain, et intéressé diverses expressions artistiques comme le premier cinéma. Certaines oeuvres plastiques sont laudatives, tels les portraits de matador de Zuloaga, d’autres polémiques, tel la planche de la Tauromachia, où Goya écrit « Barbara Diversion »
II- LA CORRIDA DE MUERTE FRANçAISE
A - UN ACCUEIL FRANçAIS RÉTICENT
1 - CORRIDA POLITIQUE, NAPOLÉON III
Dans le RAPPORT, on trouve :« Bayonne joua un rôle important pendant les dix années qui ont suivi dans l’introduction progressive du spectacle espagnol en France » (VI, 6,7) (donné en « hommage à Eugénie » (VIII, 29). Une mention est faite à l « engouement pour ce spectacle » (VIII, 29) L’histoire d’Oduaga-Zolarde, impresario du célèbre matador Cuchares à Pont-Saint-Esprit (1853), auteur du premier ouvrage en français sur la corrida) suffit à montrer le peu de fiabilité historique du RAPPORT.
La corrida en France, en infraction à la récente loi Grammont (1850) a été largement préparée par l’engouement européen et romantique pour une Espagne, jugée d’une merveilleuse sauvagerie. Son introduction effective, profitant de cette réputation, est récupérée en démarche politique. L’usurpateur Napoléon III, débarrassé de ses opposants par tous les moyens, désire fonder sa dynastie et donc exhiber sa jeune épouse. Pour passer du mode répressif au mode festif, la corrida, dont il apprécie la valeur militaire, est parfaite. Écrivains et grandes fortunes parisiens viennent de Paris à Bayonne par des « trains de plaisir ». La haute société franco-espagnole fait briller les diamants de ses femmes dans des arènes de bois, démontables mais ornées, de Pont-Saint-Esprit (septembre 1853).
2 - SPECTACLES AMBULANTS ET AMBIVALENTS
Les jeux camarguais, s’inscrivent dans l’expansion industrielle de la Camargue et la crise agricole du phyloxera. Très populaires dans les villes, ils résistent à la corrida, jugée concurrente, en Arles jusqu’à la fin du XIXème siècle (1894 ou 1896) et trois députés bordelais condamnent la corrida à l’Assemblée nationale (v 1884). À l’imitation des cirques, des entrepreneurs en spectacles ambulants, favorisés par le chemin de fer, donnent des spectacles incluant des jeux camarguais, landais et diverses attractions acrobatiques. Déguisés en matador, des razeteurs, (comme E. Boudin, 1853-1907), des vignerons ruinés par le phyloxera, et quelques entrepreneurs du sud-ouest (Félix Robert, 1862-1916) corsent leurs spectacles par des mises à mort de bovins à l’épée. Dans le Sud-ouest, des techniciens landais du saut et de l’esquive, se font embaucher en Espagne comme banderilleros et bientôt se font accréditer en Espagne comme matadors.
3 - ENTREPRENEURS TAURINS VISANT LE MARCHÉ FRANçAIS
En fin de siècle, de nombreux éleveurs et impresarios espagnols, profitent du change, de l’abondance de bétail et des expositions universelles. Ils visent le marché français, possèdent leurs arènes démontables et lancent des revues éphémères (la Mise à mort v.1896). Malgré des appuis industriels (Sucre Lebaudy, Péchiney) ils rencontrent de nombreux échecs dans des villes françaises qui, à l’exemple de Dijon (contre Pouly) les expulsent.Pablo Masa échoue à Périgueux, Agen, Poitiers (1866) au Havre (1868), puis viennent les essais sur la côte Atlantique et à Lyon (1894). L’entrepreneur de Roubaix se heurte en banlieue parisienne à la journaliste emblématique Séverine, puis au clan prodreyfusard, Zola en tête.
L’exposition Universelle de 1889 incite à une gigantesque entreprise parisienne, construisant l’arène-théâtre de 1889, d’un luxe inouï. Sadi Carnot refuse sa visite. L’arène parisienne remporte si peu succès qu’elle se termine par une faillite. La démolition de l’édifice ruine ses financiers et le matador célèbre Mazzantini, les collections taurines sont vendues. L’absence de corrida à Dax jusqu’en 1878, la décroissance du public nîmois dès la seconde corrida (1863), justifient (parmi bien d’autres faits) la déclaration de l’aficionado A. Lafront : « quarante années d’incertitude ». Plus tard, (1933) Montherlant écrira « qu’on prenne garde que ce goût n’est nullement inné dans tout le midi...par quoi ces courses peuvent-elles plaire au public ? surtout parce qu’il y voit maltraiter des animaux. »
4 - ÉPISODES « INUTILEMENT SANGLANTS »
La raréfaction des chevaux, leur coût accru, l’horreur de leur étripement nuisible à la réputation espagnole, incitent Primo de Rivera à imposer une protection supprimant les encornements, ce qu’exprime le RAPPORT : « épisodes inutilement sanglants» (VIII, 19).
Les épisodes « utilement sanglants » qui demeurent sont moins visiblement cruels (l’hémorragie finale se fait dans les poumons du taureau), plus technique : Tout se passe comme si la cruauté disparaissait de l’arène avec les étripements, au profit d’un art. Le célèbre critique Darracq attribue à cette mutation l’origine de son aficion. D’autres, au contraire, à la suite de Picasso, déplorent la disparition des étripements, spectacle vanté comme un bien patrimonial, irremplaçable et immatériel.
Un industriel avisé, génial précurseur de la publicité, s’empare alors du vecteur de la corrida. À l’imitation des élevages de taureaux espagnols, équilibrant leur budget par la production d’alcool, (Xerès) Pernod-Ricard, s’allie au tabac, (notre défunte SEITA) déjà présent sur les gradins andalous. Il fonde en France la trilogie réputée euphorisante alcool/tabac /corrida, dont la superbe Carmen de nos emballages bleus conserve le souvenir. L’alcool est toujours présent sur les gradins de corridas, comme le montrent les 19 morts sur les routes au sortir de la corrida d’Arles (vers 2008), la gendarmerie se félicite d’une légère baisse du taux d’alcoolémie les années suivantes, puis on cesse de communiquer sur le sujet.
B- LA CORRIDA FRANçAISE OBSTINÉMENT ESPAGNOLE
Le Rédacteur a raison de voir dans le vocabulaire technique espagnol « un signe de reconnaissance » (XII, 15) plus exactement un code initiatique, surtout pour un francophone. La corrida aurait participé au langage de la bouvine ; sans nier quelques aspects techniques, le dictionnaire-Glossaire de la bouvine (Glénat, p 332) est en Français. « Le parler aficionado enrichit le Français...,pincher, se croiser, aficionado, banderille, bronca, mano a mano »(XII, 15) autant d’expressions auxquelles recourent les journalistes en mal d’originalité.
Dans la lettre A du dictionnaire de référence (la Tauromachie, Robert Laffont, 2003) on compte (à l’exclusion des noms propres de matador)) 109 mots espagnols contre 12 français dont peu sont techniques (Alternative, Avis) face à des termes courants comme âge, ancienneté, arène, artiste, association, anthropologie, etc...
Les éleveurs français se plaignent à juste titre d’une concurrence espagnole sur leur propre terrain, le pourcentage des taureaux français dans les corridas françaises est de 10, 3% en 2006, 17,9 % en 2007 ; il est moins mauvais en novillade. Dans les années néfastes, plus de la moitié des élevages français vendent peu ou même rien. Dans les années plus favorables, le cinquième des éleveurs reste bredouille. Tous sont en réalité des élevages alimentaires, (avec label AOC) 94% des taureaux dits de combat vont à l’abattoir, selon l’aficionado P. Cordoba, d’autres estimations vont jusqu’à 98%. Les matadors déplorent, aujourd’hui encore, la suprématie espagnole. Le très français Jean-Baptiste Jalabert se hâte de se baptiser Juan-Bautista, un quart de siècle après Nimeno et près d’un « demi-siècle » après la fronde menée par Casas, alors jeune et fougueux, contre des Espagnols qu’aujourd’hui, il invite, au grand désappointement des toreros français. Dans les arènes françaises, les Français, hommes ou bêtes, constituent le 1/8 des acteurs engagés.
C- ENFANTS ET FINANCES RÉQUISITIONNÉS
Les « collectivités locales subventionnent les écoles taurines, afin de susciter de nouvelles vocations de professionnels ou d’amateurs » (XIII, 15).Le RAPPORT expose comme un fait normal de fournir « des entrés à prix modiques (VI, 28) en réalité gratuites, «des activités périscolaires proposées par l’éducation nationale» (VII,7), des « ateliers pédagogiques spécialement conçus pour les enfants » (VII, 43) Tous les voyageurs, horrifiés par la cruauté de la corrida, expliquaient le goût du public espagnol par une éducation précoce à la violence « de nino ». Récemment, un député aficionado ne disait rien d’autre en déclarant : « l’anticorrida, en demandant l’interdiction d’arènes aux mineurs, vise en réalité à faire périr la corrida par manque de spectateurs ». Il est donc vrai que Même réduit au simple rôle de spectateur, l’enfant peut être mutilé de son empathie naturelle envers l’animal, à son insu, ou même de force ; certains comparent cette violence à celle d’un viol.
Les arènes privées pratiquent des ventes illégales de veaux, servant «comme terrain d’apprentissage» (VII, 6) Mieux vaudrait dire : des abattages clandestins, dépassant de loin le quota autorisé aux abattages privés, dont l’enfant du matador Michel Lagravère « bénéficie » ; dès l’âge de 5 ans, il tue une dizaine de veaux par an, les lardant de coups d’épée. Bien de grands adolescents refusent de tuer, une fois leur jugement formé.
Les enfants de famille aficionada sont particulièrement exposés à ce qui devient pour eux une souffrance, qu’expliquent en particulier les travaux du Docteur J. P. Richier et que montre le film Apprendre à tuer (P. Knudsen, 2007). Il n’est donc pas étonnant de retrouver dans le RAPPORT une opposition drastique à toute interdiction légale d’accès d’arène aux enfants, qui existe en Espagne. « Les parents jugent du moment où ils peuvent les emmener voir ce spectacle...ils communiquent leurs souvenirs et leurs références... ils les conduisent dans les coulisses des arènes...(VI, 31-36) »La pression aficionada sur les enfants est souvent forte, voire impérieuse, comme pour se rassurer : j’ai vu un enfant (5 ans environ), récemment opéré d’une tumeur au cervelet, dépouillé de son masque, son fauteuil approché de la barrière pour lui montrer des mises à mort très lentes, réclamer le retour à la maison (sept 2009, Bezouce).L’inconscience du RAPPORT va jusqu’à trouver normal le financement de leur « passion » par des fonds publics, alors que dans les cités taurines, les sondages ne cessent de montrer une montée d’opposition atteignant 70 % « l’action des collectivités locales, à commencer par les villes, qui veillent à son maintien et à sa diffusion par des soutiens financiers directs ou indirects (subventions à des manifestations culturelles ou scientifiques liées à la tauromachie, aux revues taurines en leur confiant de la publicité…).(XIII, 4,5) Parmi bien d’autres financements, l’Union des Villes taurines (XIII, 18) récolte une forte somme annuelle (on dit 10 000 euros) des 54 cités membres. Une mission de la Cour des Comptes Languedoc-Roussillon, (1997) mettait à jour des malhonnêtetés qui, en d’autres lieux, auraient lourdement condamné les coupables, mais qui n’ont même pas été examinées, la corrida semble être alors considérée comme une zone de non-droit.Aujourd’hui, des élus courageux osent s’opposer à ces prébendes dès leur campagne électorale, et tiennent leur promesse une fois élus : à Carcassonne, la mairie proclame que, si corrida il y avait, ce serait aux frais des organisateurs et du public s’y rendant.
III- TAUREAU DÉGUISÉ, TAUREAU PERFORÉ
A – TAUREAU 1-
1 - ANIMAL MULTIFORME
Grâce à une fiction constante, (présente dans le Rapport), le taureau passe sans cesse du surhomme à la sous-bête. Animal féroce qu’on peut « supprimer » (IV, 32) (vocabulaire réifiant éloquent ! ), il est « adversaire et en même temps partenaire » (IV, 24) Dans le RAPPORT, la vision anthropomorphique du taureau s’affiche avec une puérilité, à laquelle souscrivent sans restriction les co-auteurs du rapport bardés de diplômes dits scientifiques : « La dépouille d’un animal particulièrement brave qui a obtenu un tour d’honneur, et qui est consacré à son tour comme le héros de la cérémonie » (IV, 35, 36 )
2 - LE TAUREAU HUMANISÉ
« Le règlement prévoit, d’ailleurs, qu’une bravoure exceptionnelle puisse lui obtenir la grâce (indulto, IV, 38,39 ). Le taureau est « gracié » par l’indulto dans la proportion de 0, 0014526 %, mais ce terme de droit pénal le désigne comme coupable, cependant que la définition légale de l’animal, comme « être sensible » est exclue du RAPPORT
B –ARMES
1- RÈGLEMENT
Comme toujours, la légitimité technique de transpercer l’animal est scellée par recours au « règlement » (IV, 36). Or, cette règle de 1796 n’est qu’une description des procédés techniques, une sorte de brevet d’invention, ou un mode d’emploi, exprimé par un des inventeurs supposé ou principal acteur (Pepe Hillo, 1796), mais utilisées comme un texte fondateur sacré, que renforce la notion de rite, alors qu’il s’agit d’une technique d’arme blanche, et de sa répétition immuable.
2 - 15 ARMES
La mention des armes est réduite au strict minimum. La pique « vise à éprouver la bravoure du taureau et à canaliser la brusquerie de son élan en lui faisant baisser la tête, Les banderilles sont une sorte d’intermède (II, 28), Il existe des « novillades sans pique » (VI, 29). L’épée, choisie dans le spectacle pour son aspect spectaculaire et sa référence nobiliaire, est chargée de la conclusion, clou de la corrida, incomplète « si elle n’est pas scellée par le coup d’épée ». (IV, 24)
c- Les autopsies de 27 taureaux par le vétérinaire aficionado Pierre Matté (Toulouse, 1929) étudient surtout les causes anatomiques de la mort, donc l’effet de l’épée
C - MORT CLINIQUE
1- EPÉE
L’épée, choisie pour son symbolisme aristocratique et son effet théâtral, est chargée de tuer : « le matador doit se conformer à des règles particulièrement strictes, qui concernent en premier lieu la place de l’épée dans la « croix », sur le haut du garrot. » (IV,13,14) en s’engageant avec l’épée, les yeux fixés sur le garrot, le matador perd de vue la trajectoire des cornes » (IV, 17-18). Le RAPPORT s’arrête au pelage, et passe sous silence la trajectoire imposée à une lame de 80 cm, qui a toute chance de buter sur un os. Donc, une réserve de 2 épées permet 3 tentatives, avec extraction de chaque épée inefficace. La souffrance engendrée par un enfoncement puis le retrait d’une lame de 80 cm dans le thorax semble effroyable. Les autopsies de 27 taureaux combattus par le vétérinaire aficionado P. Matté montrent que le plus souvent « l’épée abat, le puntillero tue ».
2 - PUNTILLA
La puntilla n’est pas mentionnée dans le RAPPORT, ni la mise à mort effective, par le puntillero qui tente la décérébration (section de la moelle épinière) comme dans les abattoirs du XVIII° siècle. Le mot abattoir du texte, « périsse dans un abattoir », (IV, 29) employé péjorativement, s’applique en réalité à la piste de corrida : enfoncer le poignard dans la nuque est périlleux, les coups réitérés jusqu’à la trentaine, ne sont pas rares et provoquent plus souvent la paralysie que la mort.
Baratay, E., Hardouin-Fugier, E., La corrida, Que sais-Je, 1995.
« La mort de l’animal, mobile occulte de la corrida », Toréer sans la mort, Quae, 2011, pp. 220- 233.
Fabre Marc, Les Mythes tauromachiques, Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, 2009.
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Hardouin-Fugier, E. Livres :
Histoire de la corrida en Europe, XVIII-XXIème siècle, Préface de Maurice Agulhon, Paris, Connaissances et Savoirs, 2005.
Bullfighting, a troubled history, London, Reaktion books, 2010
La Corrida de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2010
Hardouin-Fugier, E. Livres avec E. Baratay :
La Corrida, Paris, PUF, Que-sais-Je? 1995. Tokyo, Hakusui-Sha, 1999, Japonais
Histoire des jardins zoologiques en occident (XVIème-XXème siècle.), Paris, la Découverte, 1998, traduit en Anglais (Reaktion Books), Allemand (Wagenbach), en Chinois (Citic) Taiwan (2007)
Hardouin-Fugier, participations à des colloques :
“Sur-homme et sous-bête, le toro de corrida”, in Cyrulnik, Boris, Si les lions pouvaient parler, Quarto, Gallimard, 1998, pp. 1186-1295.
« Corrida, exécution capitale et pouvoir » in Usages Politiques de l’animalité, JL Guichet, L’Harmattan, 2008
« La corrida vue par Hemingway », in Revue Semestrielle de Droit Animalier, en ligne, RSDA, 2/200I, La Corrida selon Hemingway
« Le chien de corrida », in Le chien, Colloque Université de Valenciennes et du Hainaut,
« Le verbe qui voile la violence » in La raison des plus forts, Radicaux libres, 2010, p 109
« Faire flèche de tout bois », in Toréer sans la mort, Perreira C., Porcher, J. Paris, Quae, 2010, p. 47-61
Jeangène-Vilmer, J.P., « Corrida et argumentation, réfutations sophistiques, in « Toréer sans la mort, Quae, 2011, pp.178-188
Laborde, C., Corrida basta, Paris, Robert Laffont, 209
Mieussens Dimitri, L’exception corrida, Paris, l’Harmattan, 2005 RSDA n°2, la corrida,
Saldana, E. D., Las voces del silencio, Mexico, l’auteur.
Ogorzali, Michael A., When bulls cry, Bloomington, 2006