Corrida, vestige barbare, et enfance, ministère de la culture

Publié le par Pression Ethique Anti Corrida Europe

CORRIDA ET ENFANCE

La France et son dernier vestige barbare

 

reçu de :

Date: Sat, 25 Jun 2011 16:36:28 +0200
From: bd@bernard-defrance.net
Subject: 2011-06-25, sans attendre

Sans attendre la prochaine Lettre-DOC :
http://news.rtl.lu/commentaire/lieserbreiwer_2011/112629.html
Bien cordialement,
Bernard Defrance

 

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Retranscription :

 

La France et son dernier vestige barbare

RTL - 23.06.2011, 10:28 - Fir d'lescht aktualiséiert: 23.06.2011, 15:31

 

 

Auteur: Camille Muller

Malgré les critiques nationales et internationales, le ministre de la Culture français ne veut pas retirer la corrida du Patrimoine Immatériel Culturel Français. Il s'agit d'un scandale et d'une honte sans pareil de Fréderéric Mitterand, même s'il est évident que celui-ci n'aurait pas pu se mettre en porte à faux vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, qui se déclarait favorable à cette barbarie d'antan, lors des manifestations antitaurines du 28 mai 2011.

Il me semble que la démocratie française est bafouée par une décision inique, prise en petit comité d'individus, probablement infiltré par le lobby tauromachique.

Les français opposés à très grande majorité à la corrida sont également bafoués, niés et méprisés. La culture française, si rayonnante avec ses talents, et son « exception culturelle », est désormais souillée par une minorité d'aficionados alors même qu'elle est résolument montrée du doigt par la communauté internationale.

La France aurait pu être exemplaire, participer au progrès de l'Humanité, en abolissant "la torture d'une victime désignée" (Emile Zola), commise sous couvert d'une pseudo culture, pour ne pas dire "ridiculture".

En ce qui concerne l'argumentation stupide de la culture il faut savoir que cette tradition, connue sous sa forme actuelle, a été importée au-delà des Pyrénées dans les années cinquante du 19ième siècle. Toute terminologie de la corrida est restée d'ailleurs en espagnol, la langue d'un pays qui a commencé à remettre la corrida en question. Le prétexte d'une "tradition qui remonte à la nuit des temps" n'est pas acceptable non plus car l'histoire européenne est bourrée de pratiques paîennes et sanglantes. Inscrire la guillotine, me semble moins aberrant que la corrida. La corrida n'a pas trouvée sa place en France par un processus culturel, mais par l'affection de Napoléon III., un chef d'état plus que contesté.

Même si Fréderéric Mitterand veut faire croire que la corrida fait partie de la culture française, il ne faut pas négliger que toute culture est soumise à une évolution. S'il tient donc à sa décision de préserver ce jeu sadique, un jeu qui porte en lui encore la cruauté et la brutalité des combats de gladiateurs, il fait preuve d'une très grande ignorance et d'incompétence.

L'inscription justifiera d'autant plus les écoles taurines pour jeunes. Ces établissements, fortement critiqués, éduquent les mineurs à la torture. "Dans le harcèlement à l'école comme dans la corrida, il s'agit de la maltraitance gratuite, pour le plaisir, d'une victime qui n'est pas en mesure de se défendre, par un ou plusieurs agresseurs, souvent avec la complicité de spectateurs".
Le gouvernement français soutiendra donc avec cette inscription l'éducation des jeunes à la torture? eh ben! Bonjour la France...

Tant que la corrida se déroulera au sud de l'hexagone, il faudrait s'engager à éviter ces régions de sang, de refuser la consommation de ses produits et de se manifester auprès des agences de voyages qui promeuvent les férias sanglantes.

En tant que citoyen européen j'exprime mon plus grand dégoût de devoir soutenir financièrement cette hécatombe par des subventions de l'Union Européenne. La France doit également cesser de promouvoir le gaspillage de l'argent du contribuable européen pour cette attraction morbide qui est d'autant plus déficitaire.

La corrida n'est pas un spectacle, c'est un massacre! C'est du sadisme en public. C'est morbide, pour ne pas dire nécrophile, de torturer une créature à mort, de couper les oreilles pour les présenter à une foule d'assoiffés de sang et de trainer le cadavre dans l'arène pour le présenter aux badauds.

C'est l'article 521-1 du code pénal français qui définit la perversion du statut juridique des corridas, et en particulier son fameux alinéa 7 qui rend l'alinéa 1 inapplicable dans certains territoires :
-alinéa 1 : « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. »
-alinéa 3 : « Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction. Cette interdiction n'est toutefois pas applicable à l'exercice d'un mandat électif ou de responsabilités syndicales. » ;
-alinéa 7 : « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie ».

Vu l'exclusion d'une espèce dans l'alinéa 1, définie par l'alinéa 7, la législation française exerce ici du racisme. Même s'il s'agit uniquement du "racisme animalier, c'est un recul dans l'humanité!

Camille MULLER

Publié dans Enfance et corrida

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