Rapport commission "indépendante" tauromachie au patrimoine culturel immatériel

Publié le par Pression Ethique Anti Corrida Europe

INSCRIPTION DE LA TAUROMACHIE

 

AU PATRIMOINE IMMATERIEL CULTUREL DE LA France

 

MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

 

RAPPORT DE LA COMMISSION « INDEPENDANTE »

 

FICHE CORRIDA 1 - annotations E. HARDOUIN-FUGIER

(première partie)

 

FICHE TYPE D’INVENTAIRE DU PATRIMOINE IMMATERIEL DE LA FRANCE,  LA CORRIDA EN FRANCE

 

Texte dit  « Rapport », transposant la Fiche corrida sauf les pages (auteurs, adresses,  etc.).

Les annotations en rouge sont de Madame Elisabeth HARDOUIN-FUGIER, historienne, spécialiste de la corrida. Elles sont  également soulignées. Leur auteur peut être contactée à l’adresse suivante : elis.hardouin.fugier@wanadoo.fr

 

  

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(B) DESCRIPTION

 

(1) Identification sommaire : 

 

L’introduction de la corrida en France s’effectue au milieu du XIXe siècle. Toutefois, il n’est pas possible d’expliquer l’implantation et l’enracinement de la corrida dans notre pays sans prendre en considération l’existence de pratiques tauromachiques autochtones et préexistantes, attestées de part et d’autre des Pyrénées dès le Moyen Âge, et qui renvoient à une célébration

millénaire du taureau, répandue sur l’ensemble du Bassin méditerranéen sous des formes très diverses. Par contrecoup, la corrida est en grande partie dépositaire de la richesse et de la diversité actuelle du patrimoine tauromachique français et, au-delà, constitutive d’une certaine

unité des identités territoriales du Sud-Ouest et du Sud-Est en dépit des spécificités locales.

10 L’originalité de l’espace tauromachique français réside dans la coexistence de trois spectacles taurins autonomes : la corrida, la course landaise et la course camarguaise.  La corrida représente environ 200 spectacles par an. Le nombre de courses camarguaises

tourne autour des 900 spectacles par an, et celui des courses landaises avoisine les 600 spectacles Toutes pratiques tauromachiques confondues, la France programme ainsi autour de 1.700 spectacles d’arènes par an. 

  

(2) Description   

 

La corrida est un spectacle fondé sur le respect du taureau, et sur la fascination que cet animal emblématique exerce depuis la nuit des temps dans les civilisations méditerranéennes et en Europe du Sud. Le toro bravo, dont la race exceptionnelle descend des troupeaux de bovins

20 sauvages présents jadis dans la Péninsule Ibérique, est aujourd’hui élevé dans de vastes étendues où il connaît quatre années de liberté avant d’être envoyé aux arènes. Chacun de ces élevages est une réserve écologique où  cohabitent à l’écart des hommes les toros, les mères et les étalons, et toutes sortes d’espèces sauvages favorisées par ces lieux préservés. Leur maintien serait économiquement impossible  sans la corrida.  Le combat du taureau dans l’arène repose sur son instinct offensif lié à sa race. D’une durée approximative de vingt minutes, il est régi par des règles très précises, dont l’objet est à la fois de garantir l’intégrité de cette lutte et de rendre possible la prestation artistique du torero face à cet adversaire. L’acte de la pique vise à éprouver la bravoure du taureau et à canaliser la

30 brusquerie de son élan en lui faisant baisser la tête. Les banderilles sont une sorte d’intermède où l’on donne un plus libre cours à sa charge à l’appel de l’homme, ce qui permet d’observer ses caractéristiques et de préparer l’affrontement final. Enfin, au dernier acte, survient l’estocade après la faena de muleta.  À l’évidence, c’est dans le jeu avec la cape et la muleta que l’art taurin atteint aujourd’hui son plus grand raffinement. Avec ces étoffes le torero ne dirige pas seulement les charges du taureau afin de le dominer, en imposant son intelligence et son courage à l’instinct meurtrier et à la force de la bête. Il ralentit et étire la charge en un tempo apaisé, par un sens de la cadence squ’on appelle le temple. Ce faisant, il convertit peu à peu la violence de l’affrontement initial en une entente harmonieuse entre l’homme et un fauve, d’une haute plasticité.

 

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Le public aficionado, quant à lui, vient d’abord à ce spectacle pour voir comment le torero, par ses qualités morales, techniques et artistiques, parvient à maîtriser un animal dangereux et non apprivoisé, de façon à construire avec lui une œuvre d’art. Il admire tout autant l’homme que le taureau. 

Les historiens et les anthropologues discutent sur le point de savoir si le dénouement de cette tauromachie – la mise à mort en public - est la résurgence d’un rite sacrificiel ancestral, oublié avec le temps, ou s’il s’explique par un concours de circonstances historiques qui ont déterminé les règles du spectacle actuel.  Quoi qu’il en soit il s’avère  IV, 9 sur le respect du taureau, et sur la fascination que cet animal emblématique exerce depuis la nuit des temps dans l’arène – est

10 considérée, dans la sensibilité collective des aficionados, comme la phase suprême, « le moment de la vérité ». Pour s’en tenir à une considération d’ordre technique, le matador doit se conformer à des règles particulièrement strictes,qui concernent en premier lieu la place de l’épée dans la « croix », sur le haut du garrot. Une estocade impeccable est le plus souvent

l’aboutissement et la sanction d’un travail préalable avec la bête, également réussi. Mais il y a surtout un impératif éthique : lorsque le coup est porté loyalement, le risque encouru par l’homme est à son plus haut degré, car en s’engageant avec l’épée, les yeux fixés sur le garrot, le matador perd de vue la trajectoire des cornes. Il implique un dernier et périlleux rapprochement avec le taureau, et un acte d’équité, puisqu’à l’instant de donner la mort le matador met en jeu sa propre vie. Il est un fait que les blessures les plus graves, quelquefois

20 mortelles, ont été reçues en accomplissant cet acte.

Outre le public, la majorité des matadors (de matar, tuer) – cette dénomination n’est  évidemment pas gratuite - ressentent « la suerte suprême » comme l’accomplissement  de leur fonction et de leur art. Leur faena, en tant qu’œuvre construite avec le taureau pour adversaire et en même temps partenaire, est inachevée, et en quelque sorte reste en suspens, si elle n’est pas scellée par le coup d’épée. Cela est d’autant plus vrai que le taureau ne peut être

que fatalement abattu à l’issue du combat. En effet, la corrida repose sur le fait que l’animal est vierge de tout contact avec l’homme et de toute sollicitation par les leurres. Or, les professionnels et les aficionados répugnent à l’idée que le taureau brave, sujet de leur admiration, périsse dans un abattoir, ou même dans un corridor obscur, tel un animal de

30 boucherie. Leur sentiment partagé est que la mort dans l’arène, dans les conditions strictes fixées par les règles, est la seule fin digne de lui et de son combat.  À cet égard, le taureau est loin d’être simplement un adversaire qu’on supprime pas de gaieté de cœur. De même qu’ils l’ont fait pour le torero, les aficionados s’identifient à lui, en admirant sa bravoure, y compris dans son ultime combat face à la mort. Pour preuve l’ovation qui est faite à la dépouille d’un animal particulièrement brave qui a obtenu un tour d’honneur, et qui est consacré à son tour comme le héros de la cérémonie. Le règlement prévoit, d’ailleurs, qu’une bravoure exceptionnelle puisse lui obtenir la grâce (indulto), et qu’alors, après avoir été soigné, il soit renvoyé dans son élevage pour y finir ses jours comme étalon.  Aux yeux des aficionados et des toreros la corrida apparaît comme une cérémonie dont le

40 triomphe de la vie sur la mort, de l’art et de l’intelligence sur la force brutale est la signification fondamentale. La menace mortelle, symbolisée par le fauve, est hypnotisée et transfigurée par l’art du torero. Ce qui nous est donné à voir dans l’arène – si l’on en croit l’analyse de la plupart des anthropologues, et notamment de Michel Leiris dans Miroir de la tauromachie - c’est la communion entre la vie et la mort, la célébration de ce couple essentiel qui sous-tend toute existence et qui s’incarne dans cet autre couple évoluant sur le sable. Tout relève de l’une et de l’autre dans la corrida, à commencer par le torero. La conscience que partagent le torero et

 

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l’aficionado de cet art singulier est centrée sur l’évidence de sa réalité fragile et éphémère, au moment même où celui-ci tente de créer l’illusion d’une éternité impermanente. La clé, ici, est le temple –la faculté de produire l’accord entre le mouvement de l’étoffe maniée par l’homme et la charge de la bête -, dont le but est d’allonger et de ralentir la passe, en d’autres termes de différer la mort inévitable de sa beauté. Le torero sculpte le temps comme s’il pouvait s’en

rendre maître, tout en sachant qu’il est vain de prétendre l’arrêter. La mort donnée au taureau consacre à la fois l’aboutissement de la faena, autrement dit de l’œuvre élaborée avec lui, et son terme irrémédiable. 

De ce point de vue, et comme l’observe, encore une fois, Michel Leiris, la corrida s’apparente

10 aux plus hautes expressions léguées au cours des siècles par la civilisation méditerranéenne, celles où l’homme pose un regard lucide sur le destin qui le menace, par lequel il sait qu’il sera vaincu, mais qu’il a le courage de dévisager et d’affronter, en construisant avec lui une œuvre d’art. 

 

(3) Lieux d’exercice   

 

La corrida s’étend sur une frange méridionale. Douze départements sont concernés par ces spectacles, même si plus de 85 % d’entre eux se déroulent en réalité sur six départements. Ils forment deux ensembles discontinus : à l’ouest, les départements des Landes, des Pyrénées Atlantiques, du Gers, de la Gironde et des Hautes Pyrénées, à l’est les départements de

l’Aude, de l’Hérault, du Gard, du Var et des Bouches-du-Rhône. Au milieu apparaît un foyer

20 intermédiaire de moindre importance en Haute-Garonne et dans les Pyrénées Orientales qui, avec 8 spectacles en 2004, se hissent quasiment à la hauteur du Gers (10), des Pyrénées Atlantiques (11) ou de l’Hérault (12). La répartition de l’ensemble des spectacles taurins détermine un recoupement partiel des pratiques séparé en deux ensembles régionaux disjoints :

corrida et course landaise dans le Sud-Ouest et corrida et course camarguaise dans le Sud-Est. 

 

(4) Arènes

 

On a recensé 270 arènes en France. De 2000 à 2004, 72 municipalités différentes ont programmé des corridas. Mais le nombre des arènes qui proposent chaque année ces spectacles est de l’ordre de la cinquantaine. En 2003, le nombre de « villes taurines », ainsi

nommées parce qu’elles programment des corridas, était de 53, contre 49 en 2004 et 47

30 aujourd’hui. Parmi ces arènes, certaines programment également des courses landaises (28 d’entre elles), d’autres des courses camarguaises (24 d’entre elles), quelques unes programment les trois jeux taurins. Seulement 20 arènes sont exclusivement des lieux de corridas. La distinction entre les arènes de corridas et les autres arènes n’est donc pas toujours pertinente. Ainsi l’arène de Dax est à la fois un haut lieu de la corrida et de la course landaise, de même que les arènes d’Arles un haut lieu de la corrida et de la course camarguaise. 

L’Union des villes taurines de France (UVTF) s’est appliquée, sur le modèle espagnol, à différencier des catégories d’arènes. En France, les arènes dites de première catégorie, sont celles de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac pour le Sud-Ouest et Arles, Béziers

et Nîmes pour le Sud-Est. Chaque année, ces arènes sont en tête des statistiques taurines avec

40 un avantage pour Nîmes et Arles qui généralement offrent plus de quinze spectacles par an, suivies de Bayonne et Dax qui programment entre 10 et 15 spectacles par an. Les autres arènes sont classées en deuxième catégorie dont les normes techniques et réglementaires

 

 

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correspondent aux arènes espagnoles de troisième catégorie. Nîmes peut être considérée comme l’arène la plus importante en nombre de spectacles et en réputation acquise de ce côté- ci des Pyrénées. La majesté de son amphithéâtre gallo-romain, que l’on retrouve également à Arles, participe de cette réputation. Bayonne jouit d’un prestige historique qui lui confère une

place à part, puisqu'elle est considérée comme la première ville française à avoir accueilli une corrida en août 1853 et qu’elle joua un rôle important, pendant les dix années qui ont suivi, dans l’introduction progressive du spectacle espagnol en France.   Nul doute que la corrida donne un lustre particulier, tout en contribuant à leur vie, aux arènes qui ont été classées au titre des monuments historiques, telles celles de Nîmes, depuis 1840, et

10 celles d’Arles, inscrites par ailleurs au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. 

 

 (5) Description des lieux et des installations  

 

 Les arènes, de forme circulaire ou légèrement elliptique, comprennent une piste de forme analogue, de sable compacté, entourée d’une barricade en bois, dans laquelle sont pratiquées des ouvertures en chicane, par lesquelles les toreros peuvent se mettre à l’abri dans le couloir, entre la barrière de bois et le mur en pierre, ou se glisser dans la piste. Les places occupées par les spectateurs sont sur les gradins à découvert, ou, plus haut, sur les tribunes couvertes. Les

places les plus chères sont situées à l’ombre, et les moins chères au soleil. 

Les annexes indispensables des arènes sont les enclos dans lesquels ont rassemble les taureaux, le toril d’où sort le taureau dans l’arène après avoir été enfermé, le matin de la course, dans un

20 chiquero (loge obscure), le patio où se tiennent les toreros et les chevaux avant le spectacle, la chapelle où les hommes se recueillent, et l’infirmerie équipée pour les premiers soins et, selon l’importance des arènes, une intervention chirurgicale. 

  

(6) Apprentissage 

 

L’initiation des jeunes à la corrida se fait le plus souvent sous la responsabilité de leurs parents. Ce sont eux qui jugent du moment où ils peuvent les emmener voir ce spectacle en leur apportant les explications qui leur permettent d’en saisir la signification et les règles. C’est en particulier à l’intention de ces jeunes aficionados, et pour un prix d’entrée modique, que sont organisées des novilladas (corridas sans pique) avec des bêtes de deux ans et des

jeunes novilleros (aspirants toreros). Mais, encore une fois, ce sont les parents aficionados qui

30 sont les mieux à même de savoir si leurs enfants sont en mesure de partager leur culture et leur passion. Dans ce cas ils leur communiquent leurs souvenirs et leurs références sur les grands moments de tauromachies qu’ils ont vécus, ou dont ils ont entendu parler, ils leur apprennent

à apprécier des objets, des documents ou des œuvres d’art se rapportant à la corrida, ils les conduisent dans les coulisses des arènes pour voir de près tel ou tel protagoniste, ils les emmènent admirer les taureaux en liberté dans les élevages. Quant aux aspirants toreros, ils sont formés, généralement durant trois ans, dans des écoles taurines. Celles de Nîmes, de Béziers, d’Arles et du Grand Sud-Ouest ont formé les jeunes toreros français qui émergent actuellement et dont certains triomphent en France, en Espagne

et en Amérique latine, insufflant de ce fait une nouvelle dynamique au sein de l’afición

40 française : Sébastien Castella, Jean-Baptiste Jalabert (Juan Bautista), Julien Lescarret, Mehdi Savalli, Thomas Dufau…Certes, parmi les aspirants très peu nombreux sont ceux qui

 

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parviennent à s’imposer au niveau professionnel. Pour le plus grand nombre ces écoles s’attachent à former les amateurs de demain en leur dispensant une initiation théorique et pratique, articulée quelquefois avec des activités périscolaires proposées par l’éducation nationale. Ils seront ainsi mieux à même d’apprécier les aspects techniques et esthétiques du spectacle taurin, ainsi que ses implications écologiques, notamment en allant voir les taureaux

dans leur environnement naturel. En France, et en Espagne, ces élevages, pourvus d’une petite arène privée de campagne, servent à leur tour de terrain d’apprentissage. On y apprend à toréer face à des jeunes vaches, au cours d’une épreuve, la tienta, qui vise à sélectionner les

futures mères des taureaux de combat. 

  

(7) Transmission 

 

10 Les spectacles taurins (corridas et novilladas) organisés en France rassemblent plus de 700.000 spectateurs et constituent le point d’orgue des festivités, en particulier des ferias organisées dans une cinquantaine de villes taurines. Mais, en dehors de ces spectacles et de ces réjouissances ponctuels, tout au long de l’année une activité culturelle et conviviale entretient

la flamme des aficionados confirmés. Ils sont plus de cinquante mille, regroupés au sein de cinq cents clubs taurins ou peñas. Des villes comme Bayonne, Arles, Béziers ou Nîmes en comptent plusieurs, et, loin des terres taurines, Paris en compte actuellement trois. Chacun de ces clubs cultive ses préférences sur les conditions et la nature du spectacle, ou sur le style du torero auquel il est le plus attaché. Beaucoup d’entre eux sont affiliés à la Fédération des

Sociétés Taurines de France (FSTF). Il faut également souligner l’importance du réseau des

20 Clubs Taurins Paul Ricard (1500 associations).  Les activités de ces clubs sont diverses. On y organise de façon régulière des conférences et

des débats ou tertulias sur l’actualité taurine, ou sur une thématique qui peut concerner tel artiste de la tauromachie, tel livre, tel aspect du spectacle ou tel point d’histoire. On assiste à des projections, notamment à la retransmission en direct d’une corrida par les télévisions,- la réunion favorisant le déploiement de l’émotion -, on participe à des banquets ou à l’animation de bodegas durant les ferias, on organise des sorties de groupe pour visiter des élevages de

taureaux braves ou assister à des corridas dans d’autres villes françaises ou en Espagne. Chaque club constitue son petit musée taurin et cette activité de collectionnisme peut même donner lieu à des « puces taurines » telles que celles qui sont proposées à Hagetmau.  

30 Les publications spécialisées sont également importantes. On compte en France une dizaine de revues taurines qui existent essentiellement grâce à leurs abonnés et il faut rappeler que la doyenne des revues taurines dans le monde est française. Il s’agit de Toros, publié à Nîmes, qui a plus d’un siècle. De nombreux livres sont publiés chaque année sur ce thème et on

souligne souvent le fait que la passion taurine en France est très largement entretenue par la lecture. Plusieurs éditeurs, en majorité implantés dans les régions du sud, disposent d’une collection spécialisée (Verdier, Cairn, Le Diable Vauvert, Actes Sud, Atlantica, Terres Taurines…) Par ailleurs, il existe en France une Union des Bibliophiles Taurins (UBTF), fixée à 160 membres, qui mène en priorité une activité d’édition pour des ouvrages à tirage limité et

une activité de recueil d’archives. 

40 Il convient de mentionner, pour finir, le Musée des cultures taurines de Nîmes, consacré à l’ensemble des jeux taurins, qui dispose d’une exposition permanente et organise des expositions temporaires. Des ateliers pédagogiques sont spécialement conçus pour les enfants.

 

 

Publié dans Patrimoine immatériel

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