Rodilhan, le Sénateur Povinelli sonne les cloches du Sénateur Fournier, remercions-le svp
Sénateur Roland POVINELLI
Sénateur des Bouches du Rhône
Maire d’Allauch
à Monsieur Jean-Paul FOURNIER
Sénateur Maire de Nîmes
Paris, le 20 Octobre 2011
Monsieur le Sénateur Maire,
C’est avec la plus grande des stupéfactions que j’ai été informé de l’agression physique dont ont été victimes des militants pacifistes anti-corrida, le 8 Octobre dernier, au sein de l’arène de RODILHAN, par de véritables voyous.
Une vingtaine de plaintes ont été déposées pour « coups et blessures », « violences volontaires » et « violences et attouchements sexuels ». Le Parquet de Nîmes a d’ailleurs saisi la gendarmerie afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ces affrontements.
Comment pouvez-vous expliquer que de tels actes aient pu se produire dans un lieu public sous les yeux d’élus dont vous faisiez partie et ce sans intervention de votre part ?
Comment pouvez-vous expliquer que ces actes aient pu se produire si longtemps sans l’aide des forces de l’ordre ?
Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur le Sénateur, que j’ai déposé cette année au Sénat une proposition de loi visant à interdire la tauromachie. Au-delà de cette pratique qui, j’en suis sûr, finira par disparaître, il m’apparaît inadmissible que cette violence se propage autour et au sein même des arènes à l’encontre des militants défendant une cause juste et dans le cadre d’actions totalement pacifistes.
Notre devoir d’élu est d’encadrer le déroulement de tels évènements et d’assurer la plus grande sécurité des personnes. Force est de constater qu’aucune des diligences inhérentes à cette obligation n’a été mise en œuvre au cours de cet évènement.
J’aurais espéré de votre part, au lendemain de ces évènements, que vous formuliez des regrets au regard de ces agressions et non des propos dénonçant l’intolérance et le caractère liberticide de ces associations.
Je vous prie de croire, Monsieur le Sénateur Maire, en l’expression de mes sentiments distingués.
Roland POVINELLI